B) Limites éthiques
Le clonage, qu'il ait un but thérapeutique ou reproductif, connaît des limites éthiques :
* Le clonage thérapeutique implique la création d'un embryon pour le détruire quelques jours plus tard : cela peut paraître choquant.
* On peut débattre, se demander si le clonage humain n'est qu'une simple amélioration technique de la procréation médicalement assistée ou un "crime contre l'humanité".
* On peut aussi se poser la question du respect de l'individu créé, des répercutions physiologiques et psychologiques.
* Si le clonage humain était autorisé, on pourrait s'attendre à une recherche de l'individu parfait par les parents souhaitant avoir un enfant, ce qui signifierait une inégalité des chances pour chacun de vivre. De plus, on peut facilement s'imaginer des délires "hitlériens" avec une recherche d'individus que l'on caractériserait supérieurs et ainsi cela entraînerait la réapparition du terme de "race" employé par les nazis lors de la Seconde Guerre Mondiale. Et pourquoi ne pas aller plus loin en voyant apparaître des clones tellement parfaits qu'ils seraient modifiés génétiquement pour des causes plus ou moins défendables ( ex: une armée de clone.... ).
* D'autres dérives seraient imaginables, dont une est déjà évoquée par une secte : les raëliens. Cette secte est composée de plusieurs scientifiques, et de plusieurs membres de la société Clonaid, dont sa présidente, la française Brigitte Boisselier. Ils affirment avoir implanté des embryons humains clonés chez des femmes, dans l'espoir de donner naissance au premier bébé "cloné" humain. Ce mouvement, fondé par Claude Vorilhon (alias Raël) en 1974, prétend que les hommes ont été créés par des extraterrestres et prône une démocratie réservée aux quotients intellectuels supérieurs à la moyenne.
Cependant il existe de graves sanctions, en France et dans la plupart des pays du monde, envers le crime de clonage reproductif humain et le délit de participation à ce dernier :
Article 214-2 ( Code pénal )
Le fait de procéder à une intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne vivante ou décédée est puni de trente ans de réclusion criminelle et de 7 500 000 euros d'amende.
Article 511-1 ( Code pénal )
Est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende le fait de se prêter à un prélèvement de cellules ou de gamètes, dans le but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne, vivante ou décédée.
De plus, le clonage reproductif a été classé, en France, dans la catégorie des crimes contre l'humanité et contre l'espèce humaine.
Tags
- Clonage reproductif
- TPE
- Raëliens
- Albert Jacquard
- Dignité humaine
- Limites éthiques
- Limites scientifiques
- éthique
- Ethique
- Clonage humain
- Cloner
- THérapie cellulaire
- Cellules
- Clonage
- Clonage thérapeutique
- Enjeux
- Embryon
- Dolly
- Jacquard
- Multiplication végétative
- Cellule totipotente
- Intervention humaine
- Clonage naturel
- Cellule
- Clone